La lira da braccio

Cet instrument (d'origine italienne) représente au mieux la période de la Renaissance. Avec le luth, ce doit être l'instrument le plus représenté dans l'art italien de cette époque. La lira da braccio (lyre de bras) fut cultivée par l'élite intellectuelle qui l'utilisait pour accompagner le chant en solo ou la récitation épique et autre poésie. Le biographe et peintre Vasari nous rapporte que Leonardo da Vinci jouait cet instrument divinement bien : il fut invité à la cour de Milano pour qu'on puisse l'écouter s'accompagner à la lira da braccio. La symbolique importante de cet instrument contribue à l'élévation spirituelle de l'homme de la Renaissance.

Son nom, Lira, se réfère à plusieurs mythes de l'antiquité : Orphée, Apollon, David jouent de la lyre. Le nombre de cordes que l'on retrouve le plus fréquemment dans l'iconographie et les traités de l'époque est sept, ce n'est pas un hasard ou une raison pratique, c'est purement symbolique : les sept planètes divinisées par les Babyloniens (qui formèrent les jours de la semaine) en concordance avec l'harmonie des sphères, c'est également le nombre solaire (Apollon) etc...

Nous avons peu de renseignements sur la pratique de l'instrument car c'était un instrument sur lequel on improvisait, il nous reste seulement quelques pages de musique écrite en tablature dans un seul manuscrit italien de Pesaro (Ms. 1144, biblioteca Oliveriana). Sylvestro Ganassi nous promet un traité pour l’instrument en 1543, mais rien ne nous est parvenu.

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