Sacqueboute

C'est au XVème siècle qu'apparaît la sacqueboute, qui donnera à la fin du XVIIIème siècle le trombone à coulisse. De l'ancien français "sacquer" et "bouter", c'est à dire "tirer" et "pousser", son nom fait référence au mouvement du bras qui actionne la coulisse. Nuremberg sera un des centres de fabrication les plus importants, avec les facteurs d'instruments Hans Neuschel et Erasmus Schnitzer. Leurs instruments vont se propager dans toutes les cours européennes.

Un pavillon plus étroit qu'aujourd'hui et par conséquent plus directionnel, une embouchure peu profonde et l'utilisation de la coulisse offrent à l'instrumentiste la possibilité d'une grande virtuosité. En outre, La sacqueboute peut avoir une sonorité puissante autant que douce. C'est pourquoi elle va pouvoir s'associer à la fois aux ensembles de hauts sinstruments (chalemies, bombardes, cornemuses...) pour accompagner les grandes processions ou bien encore les bals, et à la fois aux ensembles de bas instruments (flûtes, luths, violes, violons...). Elle va également, en compagnie du cornet à bouquin, soutenir les voix du chœur (colla voce) dans la musique sacrée.

Au courant du XVIème siècle, on va construire des instruments plus aigus (alto) et plus graves (basses). Michæl Prætorius décrit 4 tailles différentes d'instruments dans son Syntagma Musicum : les sacqueboutes alto, tenor, basse et contre-basse. La plus répandue est la sacqueboute tenor.

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